Ces nombreux conflits ont laissé le pays en ruine, les infrastructures sanitaires, éducatives et routières ayant été systématiquement détruites et/ou pillées par les belligérants. Les villageois, principales victimes de ces exactions, n’ont alors eu d’autres recours que de reconstruire avec leurs faibles moyens les infrastructures détruites.
Suite à ces événements, de très nombreuses ONGs internationales ont œuvré dans le pays pour soutenir la population. Tout d’abord en phase dite d’urgence pour éviter des catastrophes sanitaires et alimentaires, puis en phase de reconstruction, pour aider le pays à se remettre debout. Mais à partir de l’année 2013 ces ONGs ont commencé à quitter le pays, les autorités locales étant sensées prendre le relais en phase d’aménagement des infrastructures.
Malheureusement le pouvoir, tant central que provincial, est largement défaillant, et incapable de pouvoir aux besoins essentiels de la population :
BÂTIMENTS SCOLAIRES
– pas d’écoles en bon état permettant aux élèves d’étudier dans de bonnes conditions (à ce manque d’infrastructures vient d’ajouter le fait que les enseignants sont peu, ou pas payés, ou avec plusieurs mois de retard, ce qui les démotivent).
Salle de classe – Collège Ndama
Vue d’ensemble – Institut technique agricole de Ngabu
ETABLISSEMENTS DE SOINS
– Etablissements de soins (hôpitaux, centre de santé, dispensaires) en nombre largement insuffisants, avec peu de médicaments disponibles, et du personnel insuffisamment formé, et sous-rémunéré.
Dispensaire de Sy : vue d’une chambre de malades
Dispensaire de Sy : vue de l’extérieur
SOURCES D’EAU « POTABLE »
– Au niveau sanitaire il faut également noter que très peu d’habitants ont accès à une eau de bonne qualité. En campagne, les ouvrages de captage de source ont tous été détruits par les belligérants, pour « punir » la population, et dans les agglomérations il n’y a pratiquement aucun réseau de distribution d’eau potable en état.
INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES
– Concernant les infrastructures routières, le réseau ne comporte pratiquement aucune route bitumée. Et les routes en terre, de la route nationale à la simple piste, sont, soit pas entretenues, soit mal entretenues. Ce qui fait qu’à chaque saison des pluies le réseau routier est coupé. Ce qui a une incidence considérable sur le coût des marchandises, au détriment de la population.
Route nationale Dungu – Niangara
Route nationale Durba- Faradje
– Quant aux infrastructures électriques, elles sont pratiquement inexistantes. L’est de la RD Congo comporte un réseau hydrographique important, et les sites potentiels de construction de micro-centrales électriques sont nombreux. Mais hélas il est à déplorer qu’à ce jour très peu de projets ont vu le jour. Les seules centrales en état de fonctionner sont celles construites par les institutions religieuses.
Dans ce contexte, une foultitude d’ONGs locales ont vu le jour, afin de prendre le relais des ONGs internationales (on estime à 5000 le nombre d’ONGs locales en RD Congo). Et donc parmi ces ONGs figure ITURI AMUKA (ITAM en sigle).